Qu’en y’en a marre, Y’a la Maillard !
Envie de sortir des sentiers battus ? découvrez une pêcherie traditionnelle comme vous n’en verrez pas ailleurs !
S’il est un lieu emblématique intrinsèquement lié à notre territoire et notre patrimoine maritime, c’est bien la pêcherie Maillard, témoin, encore en service, d’un mode de pêche ancestral légué par nos pères.
Mais qu’est-ce-que c’est exactement et comment ça marche ?
En voilà des bonnes questions. Et voilà les bonnes réponses. S’il vous arrivait, au hasard de vos promenades, de vous promener à marée basse sur l’estran hautais, vous verriez très probablement au loin un grand « V » en bois dont la pointe, en cercle, est orientée vers le large. Bingo ! C’est bien la pêcherie.
Il s’agit en fait d’une succession de pieux plantés dans le sable à distance régulière mais à hauteur variable. Ces pieux combinés à des tresses faites de branchages forment des pannes. Ces pannes qui se joignent en leur terme constituent un goulot d’étranglement pour les poissons qui s’engouffrent dedans quand la marée amorce son repli. Nous connaissons tous la force de la mer et de ses courants. Les poissons pris au piège sont ainsi comme happés par ce courant qui les conduit directement au piège à-proprement parlé appelé bénâtre.
Avec des mailles très fines, le bénâtre est un peu comme la dernière demeure du poisson capturé qui reste bien vivant le temps que le pêcheur le capture munis de sa libette, une épuisette à fines mailles. En effet, il reste toujours un minimum d’eau dans la pêcherie. Évidemment, le poisson carnassier type bar à le temps de se repaitre des plus petits que lui avant l’arrivée du pécheur, ce qui fait des petits poissons, des appâts. Malheureusement, cette technique n’est pas toujours la plus fiable et tout comme les pêcheurs à la ligne, les propriétaires de cet outil peuvent rentrer bredouille. Mais, par sa rareté, par son utilisation actuel malgré son âge avancé, par son attrait et son originalité et par la grâce de ses propriétaires, la Maillard reste aujourd’hui un incontournable de notre patrimoine maritime. La pêcherie réussie cette prouesse sans égale de joindre un reste bâti mais aussi un patrimoine immatériel, la connaissance de ces générations successives qui perpétuent, jour a
près jour, un savoir hérité de nos ancêtres. Quelle prouesse ! Quelle plaisir !
Alors … tentés ? Des visites sont organisées toute l’année !
Il n’est reste que très peu en Europe, cinq pour être précis. Et devinez quoi ? La seule qu’il est possible de visiter est située à … (suspens ) … Hauteville-sur-Mer. Incroyable non ?! Et
c’est pour le moins intéressant comme le rappelle la très récente distinction accordée à la Maillard par les guides verts Michelin. Le travail de son propriétaire actuel Jean-Claude Lepeu et du guide par excellence de ce lieu culte, Luc Chatelais, n’y est pas pour rien. Ce n’est pas le fruit du hasard si les gens se bousculent pour découvrir ce lieu historique (et oui car la pêcherie date du XVIe siècle).
Si vous aussi vous voulez partager un pan de notre histoire, découvrir le patrimoine Made In Ichin, alors direction Hauteville-sur-Mer où nos collègues de Coutances Tourisme seront ravis de vous renseigner et prendre vos réservations. Si vous ne pouviez pas vous déplacer dans l’immédiat ou que vous êtes encore loin de nous, ne perdez pas un instant et composez le 02.33.47.51.80.
Plusieurs visites sont programmées cet été : jeudi 13 juillet 2017, rendez-vous à 15h à l’office de tourisme ; mardi 25 juillet, rendez-vous à 14h ; jeudi 10 août, rendez-vous à 14h30 ; mercredi 23 août, rendez-vous à 14h30 et enfin samedi 9 septembre, rendez-vous à 14h30.
Si nous abordions maintenant les aspects techniques, qu’en pensez-vous ? Sachez, tout d’abord que toute visite est limitée à 30 participants maximum. Il est évidemment préférable de s’équiper avec des vêtements qui ne craignent pas l’eau et des chaussures adaptés types bottes ou sandalettes en plastiques. Enfin, méfiez-vous. Les distances peuvent être trompeuses, l’estran joue des tours et pourrait vous laissez songer que la Maillard est toute proche. Hors, c’est bel et bien une distance de quatre kilomètres aller-retour que vous devrez couvrir. De fait, la visite n’est pas recommandée pour les enfants de moins de six ans.